Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le 155e régiment d'infanterie dans la grande guerre
31 octobre 2008

Premier engagement - 22 aout 1914

COMBAT DE JOPPECOURT - BAZAILLES

Bataille de Lorraine

22 aout 1914

Le premier engagement du 155e régiment d'infanterie a lieu le 22 aout 1914 dans le nord de la Meurthe et Moselle.

Cantonné sur Bouligny, le régiment est appelé au nord ouest de Joppécourt, en soutien du 154e RI en difficulté. Le deuxième bataillon est laissé à Joppécourt pour organiser le village.

A 11h30 le troisième bataillon est appelé pour couvrir le repli du 154e RI durement accroché sur Fillieres. Il s'établit sur la route Joppécourt-Fillieres près des carrières au sud de la voie ferrée (JMO).

Le 1er et le 2eme bataillon ont ordre à 14h30 de passer la Crusne et de se porter au côté du 150e RI qui occupe le village de Bazailles.

Journal de marche du 155e RI, 22 aout 1914 :

"A 16 heures, les 2 bataillons se déploient sur la crête au sud ouest de Bazailles mais ne peuvent en déboucher, l'ennemi sortant avec des forces superieures du village de ville au Montoiset d'autre part , le 150e RI et le 99e RI étant obligés d'évacuer Bazailles.

Les deux autres bataillons se replient au sud du ravin sur la crête comprise entre la côte 303 (...) et le ravin de la ferme de Martinfontaine ou ils tiennent jusqu'a la nuit.

A 18 heures l'ennemi débouchant en forces de tous côtés, les bataillons se replient vers le sud ouest, le 2e bataillon sur Billy sous Mangiennes, le 1er et le 3e bataillon sur Amel"

jopp_court_bataille

Le Sergent MARTIN témoigne du repli désordonné du 155e RI dans ses carnets :

"Retraite vers 7h sur Joppécourt sous pluie d'obus

Débandade

Nombreux blessés; On se rassemble à Xivry-Circourt

On trouve de tous les régiments, quand nous sommes attaqués à coups de fusil.

On sort du pays baïonnette au canon avec blessés.

On se dirige sur Spincourt.

Arrivons à 11h, couchons où on peut."

Le régiment paye chèrement son premier contact avec l'ennemi; le 22 aout le JMO liste les pertes, rayées et corrigées à une date non précisée.

Officiers: 1 tué, 7 blessés et 4 disparus (Capitaine DEFOSSEZ, Lieutenant STRUB, Sous-Lieutenants LEQUIN et BERNET).

Hommes de troupe : 34 tués, 243 blessés et 174 disparus. Il signale également 1 unique prisonnier.

L'officier tué avec certitude (il ne sera pas le seul, les quatre officiers disparus sont également morts le 22 aout 1914, mis à part le Sous Lieutenant LEQUIN dont la fiche établit qu'il est décédé le 24 aout 1914 à la ferme de Bellefontaine) est le lieutenant de réserve Charles Gaston KRANTZ, un vosgien natif d'Epinal.

KRANTZ_CG__photoMemorialgenweb_

Un monument au cimetière de Saint Laurent (88) le représente donnant une accolade à son frère Claude, capitaine de reserve au 5e BCP, qui décédera le 26 aout 1916.


Historique du régiment


Parti de grand matin de la région Aflléville-Bouligny, le régiment, suivant le 154e, marche sur Joppécourt, où il s'arrête momentanément, tandis que le 154e est engagé dans un combat violent et meurtrier à Fillières.
A la fin de la matinée, le 3e /155 est engagé entre Joppécourt et la Crusne pour recueillir le 154e. Dans l'après-midi, le 1er et le 2e /155 reçoivent l'ordre de franchir la Crusne au sud de Ville-au-Montois, de se déployer face à l'est et d'attaquer sur Fillières. Le 3e /155, à la fin de l'après-midi, se trouve engagé dans l'action sanglante que la 80e brigade et le 26e B. C. P. continuent contre une division du XVIe corps allemand qui attaque la 10e D. I. dans son flanc droit. Il se conduit héroïquement au prix de pertes sanglantes, son commandant, le chef de bataillon DETRÉ, est blessé d'une balle dans le ventre.
Le 1er et le 2e /155, après avoir franchi avec de grandes difficultés le marais de la Crusne, entament leur action offensive. L'ordre de repli leur parvient à ce moment-là. Il n'était que temps, car ils étaient complètement débordés sur leur gauche, les deux bataillons s'échappent dans le plus grand ordre par la tranchée du chemin de fer.
Le commandant REBOUL rejoint avec trois compagnies de son bataillon le colonel dans la région d'Étain, le 2e /155 et une compagnie du 1er sont aiguillés sur Nouillonpont par le général HACHE, commandant la 40e D. I.
Ce premier choc a été dur pour le régiment


Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité